Le GERDAL Renforce les Capacités des Animateurs pour un Accompagnement dans l’Analyse de la Dynamique des Paysages

Deux mois après la formation dispensée par GERDAL (Groupe d’Expérimentation et de Recherche : Développement et Actions Locales), les animateurs du projet « Soutenir l’adoption et la mise en œuvre de pratiques agricoles durables restaurant et améliorant la fertilité des sols, Tubungabunge isi ndimwa » apprécient la formation. Cette formation a été organisé à l’intention des animateurs et cadres en province de Ruyigi depuis le 11 jusqu’au 22 Février 2020. Au terme de la formation, les participants ont bénéficié d’outils qui leur permettent de caractériser et mieux comprendre la diversité des modes de gestion de la fertilité des sols, des conceptions et raisonnements sur lesquels ils reposent, depuis une compréhension globale de la dynamique des systèmes de production et des territoires.

Les animateurs continuent en indiquant que cette formation qui a été animée par le consultant du GERDAL Monsieur Laurent DIETSCH les a aussi dotés des outils qui les permettent de connaitre et prendre en compte les préoccupations, problèmes et attentes des producteurs (en lien avec la gestion de la fertilité des sols) ainsi que les dynamiques sociales locales de changement de pratiques dans la définition des modalités d’intervention « Le GERDAL a renforcé nos capacités d’animer des réflexions pour les producteurs pour la recherche de solutions pour une gestion plus durable de la fertilité des sols et d’appliquer les démarches et outils vus lors de la formation dans le dispositif d’intervention du projet, pris dans son ensemble. », ont indiqué ces animateurs

Ils ont révélé cela lors de l’évaluation de l’année écoulé et la préparation de la campagne sylvicole du 18 et 19 Mai 2020 qui a eu lieu dans les enceintes de SOCOPA à Bujumbua et a vu la participation de 33 animateurs dont 32 hommes et 1 femme du projet fertilité ainsi que le chef de ce projet NAHAYO Pierre Claver, le chargé de la communication au sein de la CAPAD, Mr. KAGWIRA Abel, le chargé du suivi-évaluation Mr. NDIKUMANA Richard et le chargé des Ressources Humaines au sein de la CAPAD Mr. Emmanuel BARANKUNDA.

Lors de la présentation en groupes, ces animateurs ont dit « Nos points forts résident dans le fait que nous avons un savoir-faire, un dynamisme dans nos activités. Nous avons pu identifier et valider les groupes cibles du projet, les collines d’intervention du projet, ainsi que l’identification des sites de pépinières en fonction des points d’eau, des besoins du milieu environnent, en fonction des exploitations, le nombre de plants et type de plants à produire par site en précisant les plants agroforestiers et fruitiers. » Ils ont indiqué que grâce à cette formation du GERDAL, ils s’assoient avec les bénéficiaires pour les expliquer l’importance de la restauration de la fertilité des sols par des techniques peu coûteuses de l’utilisation de la biomasse qui est un préalable essentiel à l’augmentation des rendements agricoles comme nos ancêtres le faisaient. Ils commencent par échanger avec les bénéficiaires sur des interventions qui répondent à leurs besoins car ce sont eux qui vont avoir des avantages. Ils les montrent aussi que c’est grâce à l’apport de matières organiques, de variétés améliorées et de bonnes pratiques agricoles et de gestion des terres adaptées aux conditions locales, qu’ils pourront avoir une plus grande production agricole.« Nous encourageons les bénéficiaires d’user de la biomasse au lieu d’utiliser des engrais chimiques car la subvention des intrants et en particulier des engrais chimiques au Burundi n’est pas la solution pour lever les contraintes de la productivité agricole au Burundi mais seulement que c’est un élément de la solution comme l’évaluation récente sur les intrants agricoles l’a récemment démontrée ; révèlent ces animateurs. »

Il est à noter que le GERDAL propose une approche, déjà éprouvée au Burundi en 2017, avec des outils conceptuels et méthodologiques pour comprendre et accompagner les processus de changement de pratiques et combine cela avec une approche « système agraire » pour appréhender la diversité et la complexité des modes de production agricole à différentes échelles territoriales dans le souci de permettre de mieux savoir et d’objectiver les préoccupations des agriculteurs.

Vous saurez que GERDAL réunit des chercheurs en sciences humaines et sociales dans le domaine du travail, du développement en agriculture et du développement local et propose de lier des activités de développement, de formation et de recherche, en vue d’aider des acteurs agricoles et ruraux engagés dans des processus locaux de développement à produire des connaissances pour l’action.

Par Abel KAGWIRA